Les ghjuvannali

La secte des Ghjuvannali est aujourd'hui sortie de l'oubli dans lequel l'avait plongée une propagande intense destinée à justifier la véritable croisade organisée contre elle, par l'Église catholique au XIVè siècle.
Cette croisade, entamée en 1364 et qui a duré plus d'une dizaine d'années, avait déclenché le massacre des partisans de cette secte, rappelant ce qui s'était passé dans le sud de la France, en Occitanie, avec les Cathares.


Le campanile de CarbiniCes derniers sont d'ailleurs souvent considérés comme les ancêtres spirituels des ghjuvannali: en effet, après la croisade dirigée contre eux, les "parfaits" cathares ont souvent trouvé refuge dans les cités italiennes, en particulier à Gênes où leur religion était tolérée, et c'est par Gênes que certains seraient venus jusqu'en Corse.
Une légende tenace affirme que le village de Zevaco a été créé par quelques survivants de ces Ghjuvannali, par référence au nom de l'un de leurs chefs.(voir extrait de la lettre de JB COTI en 1865)
Toujours en rapport avec ces Giovannali, une autre légende attribue une valeur ésotérique à la lettre "Z". Une autre version enfin, relate un rendez-vous secret que les Giovannali se seraient donné, après la répression, dans tous les endroits de l'île, avec un nom commençant par "Z". Le village de Zicavo est également concerné par ces versions, différentes et contradictoires.

Quoiqu'il en soit, des informations indiquent que le village existait déjà en 1359. >>Voir

Pour s'informer sur les Giovannali:
* "Les cathares corses", conférence d'Alexandre Grassi en 1866, à télécharger sur le site de l'ADECEC.
* Une conférence sur le site de l'Accademia corsa
* Mon GR 20
* Revue "l'originel", Spécial Corse, Editions Arkanorum, 1994.